Heat - Film policier de Michael Mann

        Ce soir, Direct 8 nous a proposé un thriller policier signé Michael Mann : Heat. Réunissant deux très grands acteurs du cinéma, Al Pacino et Robert De Niro, c'est un film d'action de 2h40 que certains considèrent comme un pur chef d'oeuvre. Pour ma part, je n'emploierai pas ce terme car j'avoue avoir été déçu. On m'a tellement vanté ce film que je m'attendais à quelque chose d'exceptionnel, et j'ai pourtant eu du mal à accrocher. Sorti en 1995, Heat raconte l'histoire d'un braqueur, Neil McCauley, traqué par un flic, Vincent Hanna. Malgré leurs différences mais surtout leurs ressemblances, ils vont devoir s'affronter.


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heat 1

 

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          Ce film peut très certainement être qualifié d'exceptionnel par les grands amateurs de films d'action policiers, mais je ne fais malheureusement pas partie de cette catégorie. Je vais commencer par les points positifs car il y a effectivement quelques qualités.



heat 23          Lesquelles ? Tout d'abord, les acteurs. Indéniablement. Voir Al Pacino et Robert De Niro s'affronter dans un film est un grand moment et, même si on ne compte que deux scènes entre les deux acteurs, leur rareté leur donne un peu d'intensité. Toute la dualité entre les deux personnages est intéressante et bien travaillée. Déjà, le film ne fait pas de manichéisme méchants braqueurs / gentils policiers, ce qui est une excellente chose. Même si Heat n'a pas inventé le principe, on peut dire que de ce côté ça change des films policiers habituels. Le fait de nous présenter deux personnages totalement différents, voire opposés, mais néanmoins connectés par une certaine sympathie qui les empêche de s'entretuer et de se haïr, c'est suffisamment captivant pour rendre de nombreuses scènes savoureuses. Al Pacino est parfait en flic qui n'a pas le temps de s'occuper de sa famille, tandis que Robert De Niro nous sort également un jeu d'acteur magnifique. Chacun des deux personnages est un professionnel à sa façon, des professionnels qui ne reculent devant rien, obnibulés par leur travail qui ne leur laisse pas le temps de faire autre chose. En ceci, ils se ressemblent et c'est probablement ce qui forme leur lien aussi fort. Encore une fois, Heat n'a pas inauguré le procédé mais ça reste du bon. Ensuite, l'humour est également légèrement présent dans ce film avec quelques excellentes répliques d'Al Pacino, notamment lorsque Vincent Hanna s'énerve "Vous avez le droit de vous envoyer ma femme, puisque c’est elle qui vous le demande. Vous avez le droit, de vous vautrer sur son sofa dans la crèche de merde, naze tech-post-moderne et ultra branchée de son ex-mari si ça vous chante... Mais en aucun cas vous n’avez le droit de regarder ma PUTAIN DE TÉLÉVISION !".


           Autre point positif : c'est l'ambiance qui règne à certains moments. Au milieu des scènes explosives, on trouve en effet quelques superbes passages mis en valeur par une BO digne de ce nom, sombre et dramatique. Quelques temps morts, donc, qui font du bien et permettent au film de prendre son temps, permettant de poser un peu l'histoire amoureuse entre Neil et Eady qui est un très bon point du film, surtout lorsqu'on relie cette histoire avec la fin du film. L'apogée est indiscutablement la fin du film, où les deux ennemis se traquent silencieusement pour offrir un dénouement assez sublime. Les 10 dernières minutes sont en effet magnifiques, lorsque Neil McCaulay fait son choix, illustré par la citation "tout ce qui a pu prendre une place dans ta vie tu dois pouvoir t’en débarrasser en 30 secondes montre en main, dès que t’as repéré un seul flic dans le coin". En concluant superbement la relation entre les deux personnages, on a un final digne de ce nom, que j'attendais avec impatience.


 
heat 3            Avec impatience, c'est bien le mot. Même si je ne cachais pas un certain désir de connaître la fin, cette envie était tout autant due à la curiosité qu'à la volonté d'en finir (j'arrive dans les points négatifs). Car bon diou, 2h40, que c'est long ! Visiblement ce n'est pas le cas de tout le monde (peut-être faut-il être conditionné à aimer les intrigues policières) mais j'ai trouvé que le film souffrait d'atroces longueurs. J'ai beaucoup de mal avec les films du genre policier, et Heat me le confirme. Toutes les scènes où les braqueurs (comme les flics) parlent de leurs tactiques, ça ne me passionne vraiment pas. De même pour les fusillades. J'ai toujours eu horreur des fusillades que je trouve invraisemblables et interminables. Ce fut également le cas pour Heat qui nous offre au milieu du film le flingage habituel Flics VS Braqueurs en plein coeur de la ville, dans la rue, cachés derrière des voitures. Aucun frisson, je n'ai ressenti aucune intensité particulière comme le signalaient pourtant d'autres personnes (vous vous reconnaîtrez et je suis désolé, j'ai trouvé ça hyper classique). Des mouvements de caméra banals, des balles qui volent dans tous les sens, et ça peine à s'arrêter. Un gros méchant s'empare d'un gamin pour ne pas qu'on lui tire dessus (est-il logique que sa mère l'oublie en cours de route ?), et finalement on a des plans que je ne qualifierais pas de "clichés" mais de "déjà vus". Même si la confrontation entre les deux acteurs est intéressante, c'est bien la seule chose qui m'ait passionné pendant les 2h40. Je n'ai pas souffert d'ennui, non, mais j'ai trouvé ça banal et en sortant du film je me suis dit que 160 minutes, c'était bien long pour raconter ça. Les personnages secondaires ne remontent pas tellement l'intérêt, à part peut-être Val Kilmer qui a une tronche sympa et Amy Brenneman qui apporte un peu de douceur et de gentillesse à ce film, formant un couple éphémère vraiment pas mal avec De Niro. Natalie Portman également, toujours aussi expressive et mémorable même si elle n'apparaît que très peu.


            Je disais plus haut que Heat n'avait pas inventé tous ces thèmes, et je pensais en fait à Point Break, sorti 4 ans plus tôt (qui lui non plus n'a pas inventé ces codes, on est d'accord). Pour moi, Heat ne dépasse clairement pas Point Break dans la catégorie "film d'action policier". Le duo Swayze/Reeves est tout aussi intéressant, si ce n'est plus, et au moins le film se distingue des films policiers habituels par le milieu de la trame : le monde des surfeurs. En plus de confronter deux ennemis qui ne parviennent pas à se haïr, tout comme dans Heat, Point Break prend soin de nous offrir toute un parallèle sur la philosophie de vie de Bodhi, très passionnante (mais sûrement est-ce aussi le sujet qui me parle plus). Même la fin est autrement plus intense que celle de Heat, car on y sent réellement la connexion et l'amitié entre les deux personnages.


          Bref, peut-être n'ai-je pas été sensible à ce film qui, en dépit des acteurs monumentaux, ne m'a pas passionné plus que ça. Je suis content de l'avoir vu, mais je ne pense pas que je prendrais plaisir à retenter l'expérience. Pas non plus un mauvais film, Heat a été pour moi une déception que j'assume totalement (en même temps on ne contrôle pas son intérêt pour un film !). Peut-être un summum du genre, mais comme j'ai du mal avec ce genre à la base, ça explique peut-être mon ressenti. Je vous laisse le soin d'examiner mon cas.






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E
<br /> Génial ce film! Superbement mise en scène. Le final est extraordinaire, il dit tellement de choses en si peu de temps. Quelle image! Quels acteurs!<br />
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Z
<br /> <br /> Euh Tietie dis moi t'es sur d'avoir regardé le bon film?<br /> J'ai pas l'impression...<br /> Non pis pour capter des détails insignifiants de ce genre, va falloir m'expliquer comment t'as pu t'impliquer dans le film.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Youftiiiiiii, vous vous prenez bien la tête pour pas grand chose les gars. Moi je pense que le cinéma perd toute sa magie quand on l'analyse de trop ... ça reste avant tout un ressenti, peu<br /> importe qui - avec qui - sur quoi - comment et tout le tintouin. L'important c'est de rentrer dans l'histoire et de déconnecter de la réalité, c'est ce que tout cinéphile recherche non ? Et puis<br /> la notion de génie et chef d'oeuvre est tellement personnelle.<br /> <br /> <br /> Après y'a le commercial et l'indépendant, le grand spectacle et l'intimiste. Ce sont 2 familles distinctes. <br /> <br /> <br /> En ce qui me concerne, je pense plutôt à des moments de grâce inexpliquables, pour un réalisateur, un scénariste, un acteur ou les 3 en même temps, qui font que t'en prends plein la<br /> tronche en face. <br /> <br /> <br /> ( et si j'étais subjective et chieuse je dirais qu'on ne touche pas au "génie" de la mise en scène d'un Gus Van Sant, hé hé, non mais! )<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Bah, on ne se "prend pas la tête", comme le dit mon Dieu Alexandre Astier "il ne faut pas ranger ceux qui réfléchissent dans le panier de ceux qui se prennent la tête, c'est un amalgame<br /> dangereux" <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bon trève de blague, je trouve ça quand même assez intéressant quand deux personnes d'avis contraires sur un film discutent pour expliquer en quoi ils ont aimé ou pas. Bon évidemment t'as raison,<br /> trop analyser comme on le fait ça va trop loin car il n'y a pas de recette miracle pour faire un bon film (même si la qualité des acteurs est un facteur nécessaire). Et effectivement le cinéma<br /> est quelque chose de très subjectif, basé sur un ressenti global et non sur des règles, c'est ce qui le rend intéressant.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> De toutes façons je pense que notre petit débat s'arrête ici. La conclusion est effectivement que Ze Ring considère ce film comme un chef d'oeuvre parce qu'il contient tout ce que lui trouve<br /> admirable, tandis que mon ressenti est différent parce qu'il ne m'a pas procuré ce que j'attends. C'est pas plus compliqué que ça.<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> Ce qui est gênant avec Pacino, c'est qu'il est flic avec des costards à 3000 $, des bagnoles de ouf et la permanente Jean-Louis David en prime,<br /> ce qui fait vachement crédible ...mais c'est un peu la marque de Mann, belles meufs, beaux costards, belles bagnoles, à la Miami Vice, le truc pas crédible pour<br /> un sou !<br /> <br /> <br /> Quant à Pacino, il joue le flic omniscient qui a tout compris sans faire l'ombre d'une enquête, et qui passe son temps à gueuler comme un veau et à en faire des tonnes,<br /> bref, du cabotinage, comme à son habitude !<br /> <br /> <br /> Quant au dialogue lourdingue, la scène où de Niro rentre dans une brasserie et branche une meuf cash en lui faisant croire qu'il est métallier ... (lol).<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Euh, es-tu sûr(e) d'avoir bien regardé le film ? La scène où De Niro rentre dans le bar, il n'aborde personne ! C'est la femme qui lui dit deux-trois mots parce qu'elle le reconnait, et sa<br /> première réaction (réaction réaliste) est de se trouver gêné et dérangé. C'est ensuite qu'ils parlent un peu plus et qu'il lui dit qu'il travaille dans le métal... Personnellement j'ai trouvé<br /> cette scène très bonne au contraire !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour le reste je suis assez d'accord.<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> J'ai pas du tout accroché à ce film, et j'ai trouvé les dialogues totalement ridicules, peut-être la traduction française ...<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Les dialogues ne m'ont pas choqué tant que ça, même si c'est parfois à base de "sale pute" et de "parle espèce de salaud" ce qui n'est pas très subtil, dans la bouche d'Al Pacino ça passe<br /> relativement bien.<br /> <br /> <br /> <br />
Z
<br /> <br /> Merci de m'épargner Somewhere l'ami.<br /> Je ne peux qu'être d'accord concernant le lien que tu as tracé entre acteurs et scénario, de toutes façons les acteurs constituent plus d'un quart d'un film, ce sont ceux que l'on voit<br /> le plus à l'écran et qui font vivre le film, en soit donc un film dont les acteurs sont mal dirigés, même si la réalisation déchire sa race (je pense particulièrement à Frontières de Xavier<br /> Gens, une réalisation du tonnerre mais les acteurs puent vraiment de la gueule) sera toujours moins vivant et intéréssant qu'un film dont les acteurs sont terribles mais dont la réalisation est<br /> négligée, seulement voila le gros souci que j'ai avec Sofia Coppola et Gus Van Sant, c'est que malgré leur photographie génialissime, il n'y a pas un seul doute la dessus, il n'y a rien d'autre,<br /> peut-être une ou deux prestations d'acteur plutot pas mal à la limite mais rien de plus, un ersatz de scenario et ils te sortent un film... Le cinéma est un art donc je pense que des<br /> expériences "différentes" j'ai envie de dire doivent être faites mais ne peuvent-ils pas être faites de manière plus subtile? Car en soit, c'est rare que je dise ça, mais je pense que<br /> les techniques de travail de Sofia Coppola consistent clairement à se donner un style, bien évidemment ce n'est que mon avis mais je pense franchement que quelqu'un qui met en avant sa mise en<br /> scène et sa photographie mais qui néglige tout le reste cherche davantage à se donner un style qu'autre chose. Prends Gaspar Noé quand il fait Enter The Void par exemple, il opte<br /> pour un style visuel complètement niqué mais malgré tout il n'oublie pas le fond de son truc et signe un film intéréssant en termes de réflexion, servi par des acteurs qui déchirent, ainsi on<br /> pourra certes reprocher à ce film de ne pas être pauvre en longueurs, malgré tout Noé à innové visuellement tout en faisant quelque chose derrière, de ce que j'ai vu de Sofia<br /> Coppola ce n'est pas son cas, et c'est clairement ça qui me gêne chez elle. Je ne suis sans doute pas le seul à penser comme ça et quand tu liras ça tu seras sans doute pas le seul<br /> à avoir envie de me taper mais c'est pas grave :p <br /> <br /> <br /> Enfin voila, je vais conclure simplement en disant que si je suis d'accord avec toi concernant la place importante des acteurs... Ce qui fait un vrai chef d'oeuvre c'est la réussite de tout :<br /> direction d'acteurs, photographie, éclairage, scénario, musique... Et à mon sens, Heat rentre directement dans ces critères.<br /> <br /> P.S. : Marrant quand même comment on est passé de Heat à Sofia Coppola.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Ouais, c'est toujours marrant de voir les tournures que prend un "débat".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je suis d'accord avec ton post sauf pour un détail : les acteurs chez Gus Van Sant et Coppola. A part certains éléments de casting assez bofs parfois, je ne pense pas qu'on puisse leur faire ce<br /> reproche. Côté Coppola, Bill Murray et Kirsten Dunst dans leurs films respectifs sont loin de faire de la merde, tout comme Stephen Dorff dans Somewhere. Et Pour Gus Van Sant, je suis encore<br /> moins d'accord. Matt Damon, Robin Williams, Sean Connery, Casey Affleck, Sean Penn sont pour moi de grands acteurs qui peut-être ne "déchirent pas leur race", mais ont le film sur leurs épaules,<br /> aidés certes par la beauté visuelle des plans de caméra etc. mais excellents car ils ne se contentent pas de jouer, ils transmettent vraiment plein de trucs (et ils sont obligés, c'est un peu<br /> l'intérêt des films).<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Les romans que vous écrivez tous les deux!! Vous êtes de grands malades. <br /> <br /> <br /> Je sais pas si tu pensais à moi quand tu parles de la fusillade mais je me suis reconnu dedans . Je trouve que cette<br /> dernière est la plus intense et maîtrisée que j'ai pu voir.<br /> <br /> <br /> Et tu vois, c'est ce que je disais, on n'est jamais d'accord! J'ai trouvé Point Break ennuyeux de bout en bout .<br /> <br /> <br /> Pour Heat, il est clair que si tu n'es pas sensible au genre, 2h40 peuvent sembler longues...<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Ah Point Break c'est l'un de mes films préférés, avec cette philosophie de vie et puis Swayze qui est immense.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sinon pour la fusillade je repensais en effet à votre petit débat dans les commentaires de l'article de Ze Ring <br /> <br /> <br /> <br />
Z
<br /> <br /> Oui en effet, je comprends mieux ce que tu veux dire, pour ma part je considère comme longueur des passages ennuyeux, pas nécessaire ou décalés par rapport au thème du film... Le fait que je<br /> ne favorise ni ne déteste aucun genre en particulier me permet d'être tolérant sur nimporte quel film et d'apprécier à peu près tout et nimporte quoi, tant que la réalisation, le scénario, la<br /> musique et la direction d'acteurs sont à la hauteur de mes espérances, et puis oui tu as raison, j'aime quand ça bouge et quand ça pète de tous les côtés et je ne pourrai<br /> vraiment jamais regarder des films ou il ne se passe RIEN, ca me rend fou au bout de deux secondes et c'est clairement le seul genre de films que je ne pourrai pas mater jusqu'au bout, c'est<br /> notamment le cas de Somewhere, vu ton engouement pour le film j'ai décidé d'aller au-dela de mes gouts et de tenter l'expérience et c'est quelque chose que je ne ferai pas deux<br /> fois... J'ai demandé à un pote de me montrer un peu ce que c'était, monumentale erreur si tu me demandes mon avis. x) La différence majeure je pense entre toi et moi c'est que moi je<br /> m'intéresse plus au tout qui constitue le film alors que pour toi (du moins c'est ce qu'il me semble, dis moi si je me trompe) tu t'intéresses plus à l'imagerie et à l'émotion, pour ma part<br /> je ne pense pas qu'on puisse avoir une photographie du tonnerre, des scènes poignantes etc si on n'a pas un scénario solide et des acteurs qui tiennent la route, il faut que y ait de la matière à<br /> regarder et même si je reconnais à Somewhere par exemple et à Sofio Coppola des talents de photographe et de belles images... Y a rien d'autre. Enfin de ce que j'en ai vu j'ai pas eu envie<br /> d'aller plus loin que les extraits qu'on m'a montré. Pour autant je n'aime pas que les films épiques à la King Kong et LSDA... Je mate aussi des films "calmes" comme diraient certains... Je ne<br /> citerai que Seul contre tous pour illustrer ce que je veux dire.<br /> <br /> <br /> Et ma phylosophie sur le cinéma est davantage de dire que ce sont nos divergences de gout qui font qu'on découvrira d'autres choses... ;)<br /> J'ai une idée, je mate Somewhere en entier et toi Une balle dans la tête xD<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Je pense réellement que tu vas souffrir si tu regardes Somewhere, j'ai peur de t'infliger ça...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je suis assez d'accord pour dire que je m'intéresse beaucoup à la photographie d'un film et à l'émotion, tu ne te trompes pas. Cependant détrompe-toi j'attache également beaucoup d'importance aux<br /> jeux des acteurs. Tu remarqueras que la plupart de mes critiques (voire toutes) se divisent en deux ou trois parties (plus ou moins dans le désordre) et c'est rare que j'en oublie une : "Les<br /> scènes d'émotion, l'ambiance, la photographie" + "le jeu des acteurs" + "le scénario". J'attache de l'importance à ces trois choses, mais, contrairement à d'autres, je peux adorer un film si<br /> l'élément "scénario" n'est pas présent ou peu (il y a une différence entre scénario bidon/invraisemblable et quasi-absence de scénario et je ne blâme que les scénarios qui ne tiennent pas<br /> debout), et au contraire je ne peux pas apprécier un film si le scénario est en béton mais qu'il ne me plait pas. Ce qui pour moi est indispensable, c'est la panoplie des acteurs et un scénario<br /> qui me plait. Sans excellents acteurs, il est très dur de rendre des scènes poignantes à moins de jouer sur une sublime ambiance mais c'est rare.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bref, c'est un peu flou tout ça, mais il est de toutes façons évident que c'est le tout qui fait qu'on apprécie un film ou non. Pour Heat, il y a les acteurs, c'est clair, il y a une part du<br /> scénario qui m'a plu, mais une grosse part qui m'a ennuyé malheureusement. Quant à l'ambiance et l'émotion, à part la fin je n'ai pas ressenti grand chose, par contre au niveau de la photographie<br /> on a quelques scènes vraiment belles.<br /> <br /> <br /> <br />
Z
<br /> <br /> "Dois-je m'excuser de ne pas être de ton avis ? "<br /> <br /> <br /> Bien sur que non, tu sais à quel point je suis tolérant et surtout quel plaisir je tire des débats sur nos désaccords. :)<br /> <br /> <br /> "Le scénario a beau être maîtrisé, je ne l'ai pas trouvé extrêmement captivant, mise à part la relation entre De Niro et Pacino. Quant aux personnages secondaires, certains sont fades, tellement<br /> que je les ai même oubliés 12 heures plus tard. Et dis-toi aussi qu'une qualité pour quelqu'un est un défaut pour un autre."<br /> <br /> <br /> Tout à fait, la ou je voulais en venir, c'est que, mis à part les passages qui toi ne t'ont pas captivé, il n'y a aucune longueur. C'est en cela que le scénario est maitrisé de bout en bout.<br /> <br /> <br /> "Je n'ai pas dit que le film était pourri, je prends même le temps d'exposer ce qui sont, à mes yeux, de grandes qualités du film. Seulement, je me suis clairement ennuyé à de nombreuses<br /> reprises. Je sais que t'es un fan d'action et que t'as certainement pris ton pied d'un bout à l'autre, mais ce n'est pas mon cas. Et je persiste : j'ai largement préféré Point Break et je ne<br /> pense pas que Swayze ait eu à rougir, bien que je l'admets De Niro et Pacino sont très très bons et même meilleurs que ce dernier. Je n'ai d'ailleurs jamais comparé leurs talents d'acteurs si tu<br /> me relis bien, j'ai comparé la relation entre les personnages Swayze/Reeves et De Niro/Pacino et je t'assure que l'intrigue de Point Break m'a plus passionnée de ce point de vue là."<br /> <br /> <br /> Ma comparaison avec les castings c'est une manière de ma part de dire que j'ai préféré Heat à Point Break, notamment au niveau du casting, en partie parce que je n'aime pas du tout Keanu<br /> Reeves... Par ailleurs, ta comparaison entre les deux films n'est pas bête, car la ou Point Break rapproche ses personnages par la phylosophie, Heat les rapproche par leur professionnalisme, en<br /> soit les films sont assez similaires, il y a toujours cette présence d'une importante dualité, malgré tout je pense que la réalisation de Bigelow est mille fois inférieure à celle de Mann, alors<br /> après oui évidemment c'est une question de feeling, je comprends ton point de vue évidemment et j'espère que tu comprends le mien. Par ailleurs, petite remarque : Heat est un polar, pas un film<br /> d'action ni un thriller, le film d'action n'est en soit pas un genre et le thriller joue sur le suspense et la tension nerveuse, et je tiens ces infos de source sure. :) Et je ne suis pas fan<br /> d'action... J'aime l'action et la baston certes, j'aime les films décomplexés mais je ne me cantonne pas dans des genres en particulier. Aucun genre ne me pose problème et je ne favorise aucun<br /> genre en particulier. :)<br /> <br /> <br /> "Voilà ! Désolé si t'as été déçu que je sois déçu, mais je pense que t'as compris mon ressent et j'ose espérer que tu l'acceptes."<br /> <br /> <br /> Ah mais y a aucun souci, moi je suis content que tu l'ais vu. :)<br /> Simplement, je tiens à t'avertir, si tu n'as pas particulièrement aimé Heat, ce sera la même chose pour les autres films de Mann... :)<br /> J'espère que tu comprends mon point de vue et je suis désolé si j'ai paru agressif.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Non pas de souci, j'avais visiblement mal interprété ton propos, désolé !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Effectivement quand je dis "le genre film d'action" c'est un abus de langage mais t'as compris ce que j'ai voulu dire. Tu m'as déjà répété plusieurs fois que tu ne privilégiais aucun genre en<br /> particulier mais je vais expliquer où je voulais en venir : les films policiers, ce n'est pas vraiment mon truc, quand je parle de "longueurs" je veux dire "passages que j'ai trouvé ennuyeux". Le<br /> policier est un genre devant lequel je m'ennuie très vite, c'est donc pour ça que j'ai trouvé des longueurs. J'associe le terme "longueur" au fait de "trouver le temps long" et non pas à<br /> "faiblesse du scénario", du coup pour moi la notion de longueur est une notion subjective. Il est possible que je n'utilise pas les termes exacts avec les bonnes définitions, ce qui explique<br /> notre quiproquo, mais voilà tu saisis sûrement mieux ce que je veux dire maintenant.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bref, pour en revenir à ma phrase "tu es fan d'action", je vais illustrer ma pensée par un exemple. Tous les deux, on a une divergence de ressenti en terme d'ennui. Par exemple, entre Public<br /> Ennemies et Lost in Translation, il est clair que tu te fais largement plus chier devant le second que le premier, tandis que pour ma part c'est le contraire. Tu m'as souvent dit que tu ne<br /> souhaitais pas t'intéresser au cinéma de Gus Van Sant et Sofia Coppola parce qu'ils ne racontent rien et, entre autres, parce qu'il y a réellement une absence d'action. Alors que pour ma part, je<br /> peux trouver un film où il ne se passe rien du tout (comme dans Somewhere) vraiment plus prenant qu'un film où l'action est très présente. C'est pour ça que je disais que tu es fan d'action, je<br /> voulais surtout dire que tu "aimes l'action", tu prends ton pied, en opposition à moi qui trouve justement ça parfois ennuyeux !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais ne t'inquiète pas je sais que t'es tolérant (sinon ça fait longtemps que t'aurais décroché mon blog et que tu ne réagirais plus !) et je respecte bien évidemment ton avis aussi. Ma<br /> philosophie pour le cinéma c'est la suivante : s'il y a un film que je n'ai pas aimé, j'évite de dire qu'il est pourri et je préfère me dire que "j'ai malheureusement loupé quelque chose". Heat<br /> est très loin d'être pourri mais vis-à-vis de mon ressenti je ne le classe pas dans la catégorie "chefs d'oeuvre".<br /> <br /> <br /> <br />
Z
<br /> <br /> Alors pour commencer :<br /> Robert De Niro et Al Pacino atomisent mille fois le jeu d'acteur de Keanu Reeves et Patrick Swayze. Ca me semble indéniable.<br /> Ensuite oui, tu ne contrôles pas ton interêt pour un film, toutefois, je pense que tu juges un peu vite certaines choses, notamment concernant les fusillades... Alors t'adhères sur le principe ou<br /> tu n'adhères pas mais je pense qu'il y a une maitrise de la réalisation absolument énorme qui doit être reconnue... Le film ne se veut pas original, c'est une histoire banale quand t'y repenses,<br /> c'est simplement la manière dont elle est racontée qui en fait un film original, ainsi les 2h40 de Heat sont absolument nécessaires pour que le parallèle entre Pacino et De Niro, que tu retrouves<br /> dans quasiment tous les films de Michael Mann, puisse s'installer correctement. Et je ne vois pas ou tu trouves des longueurs, bon à part les moments ou t'adhères pas, ça on subit tous des trucs<br /> comme ça mais pas forcément sur les mêmes films... Si à part les fusillades et les moments tactiques, tu as trouvé des longueurs va falloir me le dire l'ami car Heat est à mon sens un<br /> scénario parfait, qui va d'un point A à B tout en traitant avec brio ses sous-intrigues et ce sans aucun temps mort.<br /> Dommage que tu ais été deçu... Moi c'est clairement un de mes films préférés, un des rares films auquel il est impossible que je trouve des défauts.<br /> P.S. : La direction d'acteurs est aussi énorme... Aucun acteur n'est délaissé et tous sont bien utilisés... Je pense que ça vaut le coup de le préciser ;)<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Dois-je m'excuser de ne pas être de ton avis ? Le scénario a beau être maîtrisé, je ne l'ai pas trouvé extrêmement<br /> captivant, mise à part la relation entre De Niro et Pacino. Quant aux personnages secondaires, certains sont fades, tellement que je les ai même oubliés 12 heures plus tard. Et dis-toi aussi<br /> qu'une qualité pour quelqu'un est un défaut pour un autre.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je n'ai pas dit que le film était pourri, je prends même le temps d'exposer ce qui sont, à mes yeux, de grandes qualités du film. Seulement, je me suis clairement ennuyé à de nombreuses reprises.<br /> Je sais que t'es un fan d'action et que t'as certainement pris ton pied d'un bout à l'autre, mais ce n'est pas mon cas. Et je persiste : j'ai largement préféré Point Break et je ne pense pas que<br /> Swayze ait eu à rougir, bien que je l'admets De Niro et Pacino sont très très bons et même meilleurs que ce dernier. Je n'ai d'ailleurs jamais comparé leurs talents d'acteurs si tu me relis bien,<br /> j'ai comparé la relation entre les personnages Swayze/Reeves et De Niro/Pacino et je t'assure que l'intrigue de Point Break m'a plus passionnée de ce point de vue là.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Voilà ! Désolé si t'as été déçu que je sois déçu, mais je pense que t'as compris mon ressenti et j'ose espérer que tu l'acceptes.<br /> <br /> <br /> <br />